Lors de sa séance du 8 mars 2024, le Conseil fédéral s’est prononcé sur l’initiative service citoyen. Cela a aussi des conséquences pour nos activités associatives.
Comme tu l’as peut-être déjà appris hier, les choses bougent plus vite qu’escompté du côté du Conseil fédéral qui va proposer au Parlement de rejeter notre initiative populaire fédérale «Pour une Suisse qui s’engage (initiative Service Citoyen)», sans aucune forme de contre-projet (voir communiqué du Conseil fédéral d’hier). Cela a aussi des conséquences pour nos activités associatives (voir ci-dessous).
Cette décision était prévisible, puisque le Département fédéral de la défense, de la protection de la population et des sports (DDPS) évite depuis des années (voir décennies!) les questions de fonds et ignore la volonté populaire de voir son système d’obligation de servir réformé, pour se concentrer sur des travaux d’analyse n’ayant pour seul objectif la garantie des effectifs actuels de l’armée et de la protection civile, sans prendre en considération l’évolution des risques et sans ambition aucune pour les engagements de type civil.
Dans le contexte sécuritaire international actuel et vu les moyens financiers supplémentaires que le Parlement est prêt à accorder pour la défense nationale, cette décision est clairement une occasion manquée: Le fait que le Conseil fédéral ne propose pas de contre-projet à l’Initiative est du point de vue sécuritaire et politique complètement incompréhensible, et dénote d’un manque d’anticipation et de vision crasse de la part de l’Administration fédérale.
Mais cette décision court-termiste confirme une fois de plus l’importance de notre initiative pour faire avancer ce dossier important de l’engagement collectif au bénéfice de la collectivité et pour enfin lever les blocages politiques dans ce domaine.
Tu trouveras ci-dessous notre communiqué de presse complet à ce sujet.
La suite?
Le Conseil fédéral va maintenant remettre son message complet aux Chambres fédérales, leur proposant le rejet de l’initiative sans contre-projet d’ici au 16 octobre 2024 au plus tard. Ensuite, ce sera au Parlement de s’emparer de la question: nous espérons qu’il sera plus visionnaire que la bureaucratie militaire fédérale.
Pour avoir une vraie chance de mener un débat démocratique bien informé, nous devrions, au cours des 24 à 30 prochains mois, préparer le terrain avec minutie en vue de la votation, entre autres, en:
élaborant une prise de position qui réponde de manière rigoureuse aux critiques (peu originales et peu conformes à la vérité) du Conseil fédéral
gagnant des parlementaires à notre cause
acquérant de nouvelles organisations comme partenaires
planifiant la campagne de votation et organisant une collecte de fonds à cet effet
développant notre matériel d’information en vue de la campagne de votation (site Internet, argumentaire, Q&A, flyers, etc.)
Nous devrions?
Oui, nous devrions, car:
En tant que petite association à but non lucratif, nous avons tout donné au cours des dernières années en tant que principal vecteur de la récolte de signatures! Nous avons investi d’innombrables heures de travail bénévole, payé pour le matériel et les frais de ports pour faire aboutir l’initiative. Tout cela a eu un coût et a dû bien être orchestré; cela m’a demandé, à moi, Noémie, d’y consacrer 150% de mon temps durant une année et demie, sans toucher aucune forme de revenu. Je l’ai fait de bon cœur, mais il est désormais clair que nous ne pouvons pas, que je ne peux pas, continuer comme ça.
Pour les 24 à 36 mois à venir, jusqu’à la votation, nous avons besoin d’une petite équipe composée d’au moins deux personnes qui peuvent se consacrer à 100% au projet. Nous ne trouverons des personnes compétentes pour ces postes que si nous pouvons les rémunérer à leur juste valeur.
En conclusion: pour pouvoir poursuivre notre travail (comme l’envoi de cette newsletter et le travail médiatique actuel) et le développer, nous avons besoin de ton soutien! Serais-tu prêt à nous soutenir par le biais d’un ordre permanent mensuel d’ici à la votation?